Georges Tony Stoll

Harmony – 2003

Dans un espace particulier, signalé entre un sol fait de dalles de lino grises et un mur sur lequel est déroulé un bandeau en matière plastique noir, deux hommes, Har et Mony, vivent ensemble une série de situations, de scénettes où ils vont mettre en place un ensemble de comportements  qui peuvent paraître appris donc reproduits ou au contraire totalement inventés. Har et Mony forment un duo, ils sont habillés de la même manière, portant tous deux costume, chemise blanche, chaussures noires et cravate, comme s’ils faisaient partie d’une même brigade. On sent donc entre eux une une sorte de complicité qui reste malgré tout anonyme, sans sentiment, ils doivent parcourir ensemble, et cela d’une manière peut-être forcée, une aventure qui peutt prendre à certains moments des allures d’un burlesque effréné, comme dans une pantomime grossière. Malgré le caractère en effet particulier de l’endroit où se vit cette aventure, malgré leur apparence parfois de comédiens tragi-comiques, on sent que ces deux hommes inscrivent ce qu’ils sont en train de faire, ce qu’ils tentent, dans l’actualité du désordre du monde qui les entoure. Har et Mony ne résident pas dans un ailleurs merveilleux, ils sont peut-être enfermés dans un sous-sol, ils ont peut-être choisi cet enfermement pour tenter de comprendre les trames de nouvelles formes de communication,  qui leur permettraient ainsi de mieux se sortir d’une interrogation devenue trop complexe.

X